jeudi 10 janvier 2013

Comment évolue-t-elle dans le temps ?

Base de la Scientologie perdue dans le désert

Une secte est basée sur La Vérité, détenue par son gourou, à laquelle les adeptes sont forcés de croire. Une fois que les adeptes sont convaincus, l'objectif est de les y rendre dépendants. Pour parvenir à leurs fins, les gourous utilisent plusieurs techniques qui sont généralement similaires à toutes les sectes. Les plus connues étant d'affaiblir l'adepte et de le perturber en lui imposant des heures de sommeil insuffisantes, et avec des personnes inconnues. De plus, l'adepte est sous-alimenté, il peut devenir très maigre très rapidement, car en plus de cela il subit de nombreux exercices physiques quotidiennement. Certaines sectes finissent même par faire travailler leurs adeptes dans des camps pour déviants. Parfois les gourous finissent par s'attaquer directement à l'intimité de leurs adeptes, par exemple dans la secte de Moon où les mariages sont forcés. Ils ne peuvent même plus décider librement de leur sexualité.
Mariage de masse organisé par Sun Yung Moon
On déstabilise aussi les pensées de l'adepte pour  reconstruire sa personnalité et ainsi mieux le contrôler. L'adepte est encouragé à culpabiliser, à développer une vision négative de lui-même. Il acceptera donc de « changer » et de reconstruire sa personnalité. Il subit une rupture géographique avec son ancienne vie, on l'envoie loin de chez lui, il ne lui reste pour seul repère que la secte. On lui impose une nouvelle identité (nouveau nom, nouveaux vêtements...) et de nouvelles valeurs, une nouvelle langue : on essaie de reproduire un système de socialisation primaire, sous forme de « remplissage ». Par exemple, les scientologues doivent apprendre une nouvelle langue qui comporte au moins 12 000 termes et acronymes. Celle-ci est une séparation de plus entre membres et non-membres.
Pour l'adepte, cette nouvelle personnalité contribue à son intégration dans la secte, il lui est dorénavant presque impossible de s'en sortir. On lui fait comprendre qu'il perdra tous ses « nouveaux (et seuls) amis » s'il quitte la secte. C'est la pression du groupe. Jean-Jacques Greneron a par exemple témoigné en défaveur de la Scientologie : « La séparation a été très difficile à assumer. J'ai vécu cela comme on vit un manque, une dépendance. » L'adepte est donc dépendant, à la fois idéologiquement et aussi sociale, le groupe représente un refuge protecteur pour lui. 

sources images : http://www.dailymail.co.uk/news/article-2168482/Snipers-razor-wire-prison-cells--inside-secret-Scientology-HQ-Katie-fear-Suri.html
http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/25/01003-20091125ARTFIG00171-la-secte-moon-fait-sa-revolution-en-silence-.php

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